Mes feuilles volent
sans avoir eu le temps de jaunir.
Désespérément blanches,
à peine gribouillées de phrases insignifiantes,
elles tombent dans la corbeille à papier.
Je les roule en boules,
mes idées en pagaille.
Personne pour faire une bataille.
Ma sève ne circule plus.
Au bout de mes branches asséchées,
ma plume reste muette.
Je m’exerce au basket.
Une bruine sans fin s’échappe de mes pages.
À force d'effeuillage,
mon manuscrit sera bientôt une poésie.
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