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Clap de fin

Cette semaine, c’est le clap de fin pour Mères Indignes - Le Blog…


Non pas que je sois à court d’idées, mais les mettre en forme me demande trop de temps. Je voudrais me consacrer davantage à l’écriture d’un deuxième livre : un bébé dont je ne connais pas encore le nom, dont la gestation prendra probablement plus de 9 mois, mais qui me donne déjà des coups de pied dans le ventre !


Merci à vous tous d’avoir suivi le blog !

Je me suis beaucoup amusée, à essayer de vous faire rire, sourire, râler, bref.


Pour clore ce chapitre « Mères indignes », je vous livre un texte que j’ai écrit pour un appel à projets lancé par le podcast « Les voix des mères », qui sera disponible à l'écoute d'ici quelques jours sur Spotify :


« ENSEMBLE »


Nous sommes ensemble. Pour l’instant.

Je la regarde grandir, je la regarde m’aimer, je la regarde me haïr.

Tantôt elle me dit que je suis méchante, que je suis trop sévère.

L’instant d’après, elle me dira que je suis jolie, qu’elle m’aime.

Parfois même, elle l’écrit.

Les mots sont alors plus puissants, une fois couchés sur le papier. Ornés de quelques fautes d’orthographe, ils deviennent tour à tour plus blessants ou plus réconfortants.


Au fond de moi, je prends chaque jour qui passe comme un bonus.

Je ne comprends pas qu’on m’aime autant. Je ne me savais pas capable d’aimer à ce point.

Je me dis que cela ne peut pas durer, qu’un jour ça va s’arrêter.


Je lui fais croire que je vois la vie en rose.

M’aimera-t-elle quand même, quand elle verra la noirceur de mon âme ?

Sera-t-elle fière de moi ou aura-t-elle honte de moi ?

Quand elle pensera par elle-même, est-ce qu’elle continuera à m’aimer ?

Quand elle aura le choix, sera-t-elle toujours de mon côté ?


À côté de ma mère, j’ai vécu une vie parallèle et l’on sait bien que les parallèles ne se rejoignent jamais. J’ai grandi à ses côtés sans que nous soyons véritablement ensemble. Je me suis protégée de celle qui aurait dû me protéger.


————————


Parfois, elle me demande :

« Maman, tu étais triste quand ta mère est morte ? »

Je ne peux pas lui dire que dans mon cœur, ma mère était morte bien avant de décéder.

« Maman, tu l’aimais ta mère ? »

— Bien sûr, je l’aimais. Tous les enfants aiment leur maman.


Je suppose avoir été aimée sans pour autant en être persuadée. Il est trop tard pour le demander. Il ne me reste qu’à vivre avec ce doute.


Je voudrais qu’elle ne se pose jamais la question.

Je voudrais qu’elle sache que je l’aime. Pas parce que toutes les mamans aiment leurs enfants. Mais parce que j’ai choisi de l’aimer. Parce qu’elle a des raisons d’être aimée.

Je voudrais que l’on se promène ensemble encore longtemps, main dans la main.

Je voudrais que nous marchions sur le même trottoir jusque'à la fin de mes jours.

Je voudrais la rassurer et qu’elle me rassure.

Je sais qu’à un moment, elle ne voudra plus que je la prenne dans mes bras, mais j’espère que ça ne durera pas.

Je voudrais un jour, serrer son enfant contre moi.

@luce.caron.auteure




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