Qu’ils soient bleus, verts, bruns ou noisette,
leur couleur ne m’empêche pas de voir en toi,
tes certitudes et tes faiblesses,
tes doutes et ta tendresse.
Quand tu me regardes dans le bleu des yeux,
les traces de mon enfance s’effacent
et font place à notre existence.
Par temps orageux,
mes iris sont bleu canard.
Quand tu me fais rire,
même d’un petit sourire en coin (coin),
des pattes d’oies se dessinent grâce à toi.
Perdue dans mes pensées,
le regard dans le vague,
quand mes yeux sont bleu ciel,
je suis dans les nuages.
Lorsque notre enfant est né,
comme pour se faire aimer,
bleus étaient les yeux de notre bébé.
Pourquoi tant d’espoirs entretenus
pour la prunelle de nos yeux,
qu’il soit l’heureux élu de cette minorité
dont l’iris clair met en émoi des populations entières ?
Qu’ils soient bleu turquoise,
à m’en laisser pantoise,
bleu nuit,
pour ceux qui l’avaient prédit,
bleu roi,
pour l’enfant que j’ai eu de toi,
qu’importe.
Quand je te regarde,
je me vois.
*Poésie écrite pour répondre à un appel à textes de la Revue Soeurs, une revue féministe de poésie.
Quelques semaines d'attente avant de savoir si elle sera sélectionnée pour être éditée dans leur prochain numéro...
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