La positive aptitude

Cette semaine, parlons un peu d’éducation, mais attention, pas n’importe laquelle, la seule dont on puisse parler ouvertement aujourd’hui sans être traité de vieux réac' : l’éducation positive (et bienveillante, précisent certains, comme si on pouvait être positif et malveillant).

Les blogs et sites d’éducation positive fleurissent. J’espère que vous n’êtes pas en négatif à la banque, car, pour beaucoup, il va falloir payer. On nous vend des programmes complets d’accompagnements, avec modules, fiches techniques, suivi personnalisé.

Tout comme un programme de perte de poids, on nous propose un programme de perte de stress pour une parentalité apaisée et assumée.

On ne peut pas crier, on ne peut pas punir, on ne peut pas menacer, on ne peut pas critiquer. Comme si nos enfants se gênaient, eux, pour crier, critiquer, menacer…

Il faudrait que je parle de l’éducation positive à Mademoiselle haute comme 6 pommes, qu’elle en prenne de la graine.

« Maman, si tu continues à casser des trucs, le père Noël ne va pas passer ! », « Maman, si tu veux que je me brosse les dents, on lit une dernière histoire », « Maman, tes nouvelles chaussures, elles sont moches », « Maman ? Maaaaman ? MAMAAAAAAAAAAAN ????? »

Pourquoi les enfants crient, même si on est à côté ?

Je hais les parents zen, ceux qui croient toujours bon de donner des conseils aux autres. C’est comme dire à quelqu’un de nerveux « Calme-toi » : inutile, condescendant. Au lieu de m’apaiser, les Mathieu Ricard de la parentalité m’énervent. Bouddha n’a qu’à bien se tenir, quitte à être un dieu, je préférerais être Shiva, avec ses 4 bras, au moins ça me servirait à quelque chose !

Je suis une fausse zen, il n’y a qu’à regarder mes ongles pour se rendre compte de la supercherie…

On ne peut pas rire avec les positifs, c’est du sérieux jusqu’au bout des tifs !

Tu ne peux pas te revendiquer malveillant, bourreau d’enfant !

Je ne vais pas en faire un poème. Quelques rimes, tout au plus…

Moi, j’ai été positive trois fois dans ma vie : deux grossesses et un Covid, c’est bien assez !