« Tu ne peux pas comprendre, tu n’as pas d’enfant »
Combien de fois ai-je entendu cette phrase : « Tu ne peux pas comprendre, tu n’as pas d’enfant » ? Maintenant, j’en ai. Ouf ! Je pensais être tirée d’affaire, et puis un jour on m’a dit :
« Tu ne peux pas comprendre, tu n’en as qu’un ».
J’en ai fait un deuxième, cette fois j’espérais bien que les portes de la compréhension s’ouvriraient à moi.
Caramba, encore raté !
J’étais dans un cercle sans fin, vouée à être toujours à la traîne…
Après, on m’a dit :
« Tu ne peux pas comprendre, ils sont petits. Profite bien, ça passe trop vite, tu verras à l’adolescence ! »
Pour l’instant, je vois plutôt l’adolescence comme un Graal synonyme de grasses matinées. Même si je peux imaginer le lot de complications annexes…
J’ai entendu aussi : « Tu ne peux pas comprendre, tu as deux filles. »
Sous entendu, les filles font moins de crises, sont moins violentes, plus studieuses. Je ne sais pas si c’est vrai. Effectivement, les miennes ne se roulent pas par terre au supermarché parce que j’ai dit non pour un paquet de gâteau nutriscore E.
Pour moi, c’est comme dire à un enfant : « Tu comprendras quand tu seras grand ». Juste une petite phrase pour couper court.
Soyons honnêtes, quand j’ai acheté des tampons et que « Mademoiselle haute comme 5 pommes » m’a demandé ce que c’était, je lui ai répondu que je lui expliquerai ça plus tard et j’ai vite changé de sujet.
Petite paraphrase de « tu comprendras quand tu seras grande »… Nobody's perfect.
Sur ce, je vous laisse, j’ai juste le temps de m’épiler avant d’aller les chercher à l’école, vous ne pouvez pas comprendre…
