Une bouteille d'amoxicilline dans le réfrigérateur,
des bottines qui perdent les eaux sous le radiateur.
Et ma bonne humeur ?
Partie ailleurs.
Comme si le temps n'avançait plus assez rapidement,
mes filles ouvrent chaque jour une case du calendrier de l'avent.
Chaque chocolat ingurgité
me rappelle le décompte avant mon hiversaire.
Parfois doux, parfois rude,
il sonne le verglas de ma jeunesse.
Entre précipitations et dépressions,
au fil des saisons, je me fais une raison :
seules les neiges sont éternelles.
Les températures me ressemblent, négatives.
Pourtant, je n’ai pas froid.
Pas parce que j’ai un toit,
mais parce que je t’ai, toi.
Et grâce à toi, je les ai, elles.
Elles, qui s’émerveillent d’un flocon.
Non, ce n’est pas con, c’est une déclaration.
Ce n’est pas rien, notre chemin.
*Ce texte a été écrit (et enregistré) pour l'épisode "Poésie d'hiver" du podcast "Les voix des mères"
à écouter ici :
gaie ? (toi) ? pas gai ? (le poème) il est vrai que cette année on habite dans une même hiver-nation ! Nous sommes bien frère et soeur d'esprit dans ce cas...😘😀